Dassi Emilios le digne héritier de Batie

Cette année entrera certainement dans les annales de la rédaction de MMA Bantou; car elle a été choisi par cette dernière pour aller à la rencontre de ces jeunes talents en herbe en pleine bourre dans le monde des sports de combat en vue de les suivre, de les encadrer, et ceci pour une période lointaine dans le but de ne pas laisser en friche leur don, en faisant de leur rêve une réalité.

PORTRAIT DE DASSI EMILIOS le ROOKIE de l’année 2023

DASSI, c’est un jeune représentant le plus légitime de Batié, une bourgade dans l’ouest du Cameroun. l’un des demi-dieu du striking en MMA au Cameroun. Après une année sur les chapeaux de roue en 2023 où il n’a concédé aucune défaite, quatre(4) combats disputés et quatre(4) victoires; en surclassant et surpassant ses adversaires au Cameroun comme en côte d’ivoire. Il a, vous l’avez compris, toutes les cartes en main pour s’imposer et se démarquer en 2024.

DASSI à première vue, c’est le calme et la sérénité. quelqu’un qui dégage la confiance en lui, et qui surtout a un moral d’acier; de nature à déjouer les pronostics et à défier les lois de la pesanteur. cet interview n’était pas à l’ordre du jour; c’est à dire qu’il n’était pas prévue, mais nous étions déjà en contact avec un membre de sa team avec qui, on a noué le contact à la fondation Ngannou et nous avions rendez-vous un peu plus tard dans la journée du 27 janvier 2024 car la team MMA Bantou s’était déplacée pour bafoussam pour couvrir un évènement tout aussi important: la coupe inter-CUBA et lors des repérages, le jour de l’évènement, après la pesée, qui je vois assis au fond d’une salle presque vide, DASSI EMILIOS, seule, il contemple le ring, dans ses envolés de combattant; sa détermination et son esprit de vainqueur, de conquérant dont il a toujours su faire montre se lisaient dans ses pensées.

Vous l’avez sans doute imaginez, une opportunité en or pour moi, c’est alors que je me suis dirigé vers lui avec sans doute , une friction de peur, mais avec un air déterminé de lui tirer les verres du nez. cerise sur le gâteau, le combattant m’a accordé ou consacré une demi journée de son précieux temps. journée au cours de laquelle nous avons passé en revue un tas de sujets relatifs à la discipline, à l’amélioration des tactiques de combat et l’amélioration des conditions de vies des athlètes.

pendant mes échanges enrichissantes et édifiantes, beaucoup de jeunes venaient vers lui pour lui présenter les actes et les gestes de civilités, tout en l’arrachant soit un selfie, soit tout simplement pour lui faire des “updates” sur leur évolution dans le MMA et aussi pour parler de leur difficultés dans le domaine afin de bénéficier naturellement des conseils ou des orientations de recadrages.

A un moment donné, pour retrouver le calme, nous sommes allés déjeuner dans un cafétéria en plein cœur du quartier AKWA à Bafoussam en compagnie de deux de ses coéquipiers et ce n’est qu’à ce moment que nous avons pu avancer dans notre échange.

J’ai Commencé a Aimer les Sports de combat a Douala en Voyant des Ainées comme Steve Bikim nous étions dans le meme quartier

Dassi Emilios

Dassi Emilios: j’aime les sports de combats depuis que je suis petit, mais mes parents n’ont jamais été d’accord pour que je pratique ce genre d’activité physique. dans mon quartier à douala, j’allais souvent voir des aînés comme STEVE BIKIM combattre dans des compétitions assez relevées; ça me plaisais de le voir combattre, et généralement après; je remplissais des sacs avec du sable que j’accrochais sur notre cocotier à la maison pour m’entraîner avec passion; j’avais 16 ans.

En faisant des allés et venus entre Douala et Bâtié pour voir ma grand-mère de temps en temps, je rencontre DESMOND AWA, on jouais au football ensemble au stade du lycée technique de bâtie et un jour à ma grande surprise, je le vois s’entraîner en boxe; c’est à ce moment que je me suis rapprocher de lui et je lui ai demandé si on peut travailler ensemble, et sans hésiter, il m’a répondu “oui”. nous avons commencé au stade, c’était mon coach.

“Quand j’ai appris que la fondation Ngannou avait ouvert à Bâtié, j’ai quitté Douala dans l’immédiat et je suis allé m’installer définitivement à Bâtié. au début c’était difficile, mais du moment où j’avais mes deux milles(2000 fcfa) pour acheter de quoi manger, j’étais tranquille. C’était ma seule préoccupation. je me foutais pas mal de manger du riz sauté chaque jour et je l’ai fait pendant longtemps avec un objectif en tête, devenir le meilleur de ma génération”

Dassi Emilios

J’intègre la fondation Ngannou en 2020. Lorsque DESMOND AWA me dit que la fondation à ouvert une salle à Batié, on décide d’un commun accord d’aller nous entraîner là bas. J’ai commencé par faire du KICKBOXING avec le coach FEUYOM HERMAN. Il venait de Bafoussam. je n’avais pas les bases requises pour pratiquer du MMA à ce moment-là. mais par la suite, la fondation à fait venir un coach de l’étranger qui s’appelait SAM CROOK; ce dernier nous tenait en JIU-JITSU BRAZILIEN, et avec DESMOND AWA, je faisais les pattes d’ours style MMA. C’est à ce moment que je commence à connaître les bases de la discipline.

A quel moment de ta vie est-ce que tu t’es dit que tu voulais devenir un combattant professionnel?

Dassi Emilios: Quand j’ai quitté Douala pour aller m’installer à Batié, c’était pour devenir un athlète professionnel. j’ai eu la chance de rencontrer de bonnes personnes comme DESMOND AWA, avec qui j’ai beaucoup évolué en dehors et au sein de la fondation; car il faisait déjà du MMA. Il importe de savoir qu’à la fondation on ne vous vend pas le rêve, on vous aide , on vous guide par des conseils et des méthodes pratiques et pragmatiques à même de vous porter au piédestal de votre passion. j’ai commencé par faire des compétitions de kickboxing à mon entrée à la fondation et en 2022, Desmond AWA m’a encouragé à virer au MMA. il ne s’est pas arrêté en chemin, il est allé jusqu’à voir le président de la fondation Ngannou Mr Robert NGUENYEMNO qui a accepté de me donner une chance; c’est en ce moment que je suis

entré dans l’octogone pour la première fois à la coupe du Cameroun et je sors de la vainqueur. je deviens à ce titre champion du Cameroun. Après ma prestation à la coupe du Cameroun, j’ai fait plusieurs combats amateurs dans des ligues comme IMBGIM ici au Cameroun et j’ai eu la chance de passer pro.

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Est ce qu’ à un moment tu n’as pas pensé qu’il fallait sortir du pays pour une meilleure carrière?

Dassi Emilios: Ce n’est jamais arrivé que je pense à cela pour être honnête. et tout ceci en grande partie grâce à l’opportunité que Francis Ngannou nous a donné. au moment où j’ai commencé à pratiquer les sports de combat, c’est aussi en ce moment précis que Francis Ngannou est au sommet de son art sur la scène internationale et directement Francis nous a donné l’opportunité de travailler en salle. on ne le dira donc jamais assez, et les mots pour le dire ne suffiront pas ; j’étais au bon endroit au bon moment. les choses sont allées très vite pour moi, et d’entrée de jeu , je me suis dit que je vais juste travailler dur et saisir chaque opportunité qu’on va me donner. c’est à dire m’entrainer sérieusement et ne pas perdre de combat pour mettre toutes les chances de mon côté. et c’est exactement cette discipline que j’applique jusqu’à présent. je pense que nous sommes où il faut.

Comment est ce que ta famille et tes amis voient ce que tu fais maintenant?

« Au début on te voit courir chaque jour sous le soleil et les gens se moquent de toi. On me demandait souvent si je pensais que je finirais comme Ngannou?! Mon rêve c’est d’aller plus loin que lui, car il faut fixer la barre haute, et si d’aventure je n’y arrive pas , je ne regretterai jamais ma décision car selon moi, je fais le plus beau métier au monde”.

Dassi Emilios

Mes parents n’étaient pas d’accord au début, parfois quand j’appelais pour demander un peu d’argent, on me demandait ce que je fais à Batié? ils me disaient que je ferais mieux de monter à douala travailler (il éclate de rire.) aujourd’hui ils prennent ce que je fais un peu plus au sérieux, ils ont fini par l’accepter et ils me soutiennent énormément

FONDATION NGANNOU ET PREMIER PROJECT ACADEMY CAMEROON A RIYADH

Il est impossible de parler de l’année 2023 de DASSI EMILIO sans faire un parallèle sur sa présence au “RIYADH SEASON” festival organisé en Arabie Saoudite qui a accueilli le combat TYSON FURY VS FRANCIS NGANNOU. D’ailleurs, il le dit plus haut de façon explicite que c’était l’un de ses meilleurs moments de l’année.

« RIYADH m’a permis de prendre mon job encore plus au sérieux plus que par le passé, et ça m’a mis plus en confiance. grâce à premier project Academy qui est l’un des sponsors de la fondation Ngannou que nous avons pu voyager. je dois dire que c’était une très belle expérience qui nous a permis de rencontrer des célébrités comme MIKE TYSON et DADJU. En outre, Desmond AWA et moi avons eu la chance et l’insigne honneur de nous entraîner avec le coach de Francis Ngannou, DEWEY COOPER.”

Dassi Emilios

MMA Bantou: Aujourd’hui tous ces jeunes sont autour de toi, nous t’avons remarqué à Yaoundé pour la première lors de ton combat à IMBGIM grace a tes fans dans le public car tu etais le seul a avoir un soutien particulier; qu’est ce qu’ils représentent pour toi?

Dassi Emilios: les fans c’est la famille, et sans leur apport et leur soutien indéfectible; l’athlète n’est rien. Ils sont une véritable source de motivation et un motif de satisfaction. À cet égard, je n’hésite pas à communiquer avec les miens, que ce soit sur les réseaux sociaux ou en dehors comme tu peux si bien le constater ici à Bafoussam par exemple. c’est une grâce d’être soutenu dans ce que l’on fait au regard des difficultés qui jonchent le chemin qui mène à la réussite.

je pense qu’on redonne de l’espoir à beaucoup de jeunes aussi, et aujourd’hui ils sont nombreux qui veulent pratiquer des sports de combat; et je pense que c‘est bien pour la relève à plusieurs niveau: d’abord pour le développement personnel, pour la santé, mais aussi et surtout pour prôner le vivre ensemble.

c’est pourquoi, ceux qui désirent passer professionnel devront bosser plus dur, et être sérieux pour atteindre leur objectifs”

MMA Bantou: Ton prochaine interview avec MMA BANTOU, tu penses qu’on le fera où? a bafoussam, par téléphone quand tu seras aux USA où en Europe?

Dassi Emilios: il éclate de rire, je ne saurais te répondre. mais une chose est sûre, on le fera quelque part dans le monde.