Le Coaching de Coin

A l’attention de nos chers abonnés, en vos rangs et titres respectifs, on est fait pour être ensemble pour la recherche des voies et des moyens allant dans le sens de l’amélioration de vos performances dans la discipline de MMA car: “ à vaincre sans peine, on triomphe sans gloire”

A vos marques, prêts, partez!

un athlète pratiquant les sports de combat est seul face à son adversaire, mais il n’est que la face visible de l’iceberg; c’est à dire celui que l’on voit, car derrière lui, il y a toute une équipe qui travaille pour atteindre les objectifs escomptés en termes de visibilité de l’athlète, de performance, et de rémunération.

A ce juste titre, on peut citer sans pour autant être exhaustif: les coachs, le gérant, le préparateur physique, les proches (les personnes de confiance qui connaissent bien l’état d’esprit mental, psychologique et j’en passe de l’athlète). Au-delà de toute cette équipe qui constitue la colonne vertébrale de l’athlète, seule une poignée de 2 à 3 personnes ont accès au combattant, et auront le privilège et l’honneur d’être à ses côtés durant le combat pour un accompagnement divers et varié que vous avez sans doute imaginez.

l’exigence pour le coaching de coin (mon point de vue)

  • bien connaître l’athlète pour assurer sa sécurité, savoir ce qu’il est capable de faire et comment agir avec lui ou elle pour en tirer le meilleur.
  • savoir ce qu’on doit avoir dans le coin! serviette, tape, chaudière, glace, matériel de soigneur, gants de latex, adrénaline au besoin…
  • connaître les règles du sport pour être certain de ne pas se faire disqualifier en raison de gestes illégaux, pour intervenir s’il y a lieu et peut-être pour trouver des failles dans le système.
  • avoir un bon sens d’analyse et de résolution de problèmes parce qu’il n y a pas de problèmes mais que des solutions.
  • carte de coach valide au besoin parce que certaines organisations l’exigent.

le soir du combat

considérant que le “camp d’entraînement” est fait, la pesée est passée, les check-lists sont cochées (coachs et athlètes), le plan de match est claire, la rencontre avec le médecin est fait, les papiers sont signées et toutes les pierres ont été retournées, l’équipe du coin qui a été choisie par le combattant est maintenant prête à tout donner pour la victoire. un coin nous est assigné et on se fait une place pour la préparation à l’arrière. Une rencontre avec l’arbitre s’impose pour l’explication des règlements et des petites questions de dernière minute.

Préparation à l’arrière

la préparation de l’athlète avant le combat est très importante, elle inclut:

  • les rituels : certains athlètes ont des rituels qui doivent être respectés (pièces d’équipement, ordre de préparation, musique ou Podcast audio, etc).
  • les mains: mettre les bandages au goût du combattant.
  • l’équipement: mettre à portée tout ce dont on a besoin pour la compétition (athlète et coach)
  • l’échauffement: on augmente la température du corps pour le préparer à l’effort sans épuiser l’athlète.
  • aiguiser les sens: exécuter des combinaisons, les takedowns, les défenses… qui ont été pratiqués lors du camp d’entraînement. ne rien apprendre de nouveau.
  • la motivation: il est prouvé qu’on peut sécréter de l’adrénaline grâce à la respiration et à la manipulation du cerveau. rien de mieux qu’un bon “speech”.
  • révision rapide du plan de match. pas de secret, la répétition est la meilleure des sciences. Des mises au point pourront être effectuées durant le combat.
  • bonne gestion du temps: ne pas commencer trop tôt ou trop tard la préparation. (personnellement j’aime bien avoir minimum 25 minutes à bouger). 30 secondes en mouvement/30 secondes plus relaxe s’il y a plus d’une personne dans le coin, un leader doit être nommé pour diriger les échanges entre l’équipe du coin et le combattant (pour éviter toute confusion et pour éviter que tout le monde parle en même temps)

quand le moment tant attendu est arrivé, on fait son entrée vers la surface de combat sans rien oublier.

Le travail au coin

Lorsqu’on arrive au coin, on s’assure que le combattant est bien hydraté et que la vaseline a bien été appliquée. Les présentations sont faites, les dernières directives de l’arbitre sont données et c’est là que le combat commence.

Durant les rounds

observer et analyser les comportements. toujours se rappeler que le coin est seulement un œil extérieur et que c’est l’athlète qui prend les décisions grâce à son “feeling” et à sa sensibilité. le chronomètre peut être un allié utile pour plusieurs raisons ( calculer le temps qu’il reste au round pour finir en force avec un take-down, “ouvrir la machine”, faire relever les combattants après de l’inactivité au sol…)

Entre les Rounds

Le combattant se dirige vers son coin comme un pilote de formule 1 entre au puits.

l’athlète doit régulariser sa respiration, faire descendre le rythme cardiaque, faire descendre sa température et écouter les instructions qui lui sont données. c’est beaucoup en une minute. nous avons tous des façons différentes de gérer le coin, voici la mienne:

  • Les premières 30 secondes, j’applique de la glace pour faire descendre la température du corps, je donne quelques paroles d’encouragement, je dis au combattant de sentir son cœur qui ralentit et j’essaie de mimer une respiration qui se régularise.
  • les 30 secondes restantes: seulement après 30 secondes, je donne de l’eau à l’athlète s’il en veut pour éviter qu’il crampe. je me place à son niveau et j’essaie de donner des instructions simples et claires.

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